42ème étape : Beaucastel - Mondragon. 110 Kms. Total 3508 Kms
Bonsoir à tous,
La nuit est froide, Jean-Marie dort très mal.
Après un pliage sec, il démarre à 8h15, sous le soleil.
Tout de suite, il retrouve la Via Rhôna et file vers le Sud.
La Voulte-sur-Rhône passé, Montélimar se profile. Afin d'éviter la ville, Jean-Marie prend une cyclable locale qui le fait dévier du mauvais côté, et le conduit dans l'arrière-pays très bosselé. C'est ainsi qu'il traverse Malataverne puis Châteauneuf-sur-Rhône et enfin Viviers où il reprend plein Sud.
Il passe dans le lieu-dit le défilé de Donzère, un des plus beau sites de la vallée du Rhône avec ses hautes falaises de calcaire, qui marque le dernier véritable rétrécissement de la vallée du Rhône avant que son cours ne rejoigne la mer Méditerranée.
En continuant sur la Via Rhôna, il arrive à Bourg-Saint-Andéol où il avait repéré un camping. Il s'y rend, il est 14 heures.
À l'accueil on lui demande d'attendre cinq minutes. Un quart d'heure plus tard, Jean-Marie se rend au bar où on lui dit qu'il faut attendre l'ouverture, à 15 heures, ou peut-être à 14h30 ... Personne n'a l'air d'être fixé sur l'heure d'ouverture, c'est le vrai bordel! Tout le monde a l'air de s'en foutre et laisse Jean-Marie seul sur place.
Sur ce, Jean-Marie remonte sur son vélo et reprend la route du Sud.
D'après la préparation de son périple, il sait trouver un camping à Lapalud. Il y est assez rapidement.
Il tourne pendant une demi-heure, et, après renseignement, il y arrive enfin.
Impossible de trouver l'entrée qu'on lui a indiquée. Il avise une grille, la pousse .... Ça marche.
Quelques caravanes, de l'herbe très haute ... tout semble à l'abandon.
Jean-Marie sonne à la maison en face. Une dame arrive et lui explique que le camping est fermé depuis plus d'un an (merci internet) et que maintenant, c'est une propriété privée.
La Covid étant ce qu'elle est, la dame ne peut héberger Jean-Marie, malgré l'espace.
Il prend donc congé.
Grande décision à prendre maintenant, car l'heure tourne inexorablement.
Jean-Marie commence par aller dans le Spar local pour faire ses provisions, ainsi, il aura de quoi manger ce soir, sans encore s'en préoccuper lorsqu'il aura trouvé où dormir.
Il n'a encore que deux bananes dans le corps depuis hier soir. En effet, exit le petit-déjeuner, une file incroyable devant la boulangerie a ôté l'envie à Jean-Marie de se payer de quoi manger.
Il descend un coca sur place et décide de continuer sur son itinéraire, c'est à dire plein Sud.
Le vent se lève contraire sur cette N7 surchargée et dangereuse. Il a l'impression de se traîner. C'est ainsi qu'il arrive à Mondragon où un marchand de melons lui confirme la présence d'un camping. Il suit le pancartage; ça grimpe, le camping est haut perché. Que c'est dur en fin de journée, sous le soleil ... exactement ....
Il y parvient enfin à 17 heures. Comme on dit chez les cyclistes, il y arrive un peu cramé.
Il est tellement exténué qu'il se surprend à mettre de la crème solaire sur sa brosse à dent!
Ici, on lui demande 16,30€ ... Plus je vais au Sud me dit-il, plus c'est cher! Enfin, il dispose quand même d'une table.
Il me rassure : l'étape a été difficile avec tout ces contretemps, mais tout va bien.
Il craint un peu pour demain, car il n'a plus de carte régionale et n'en n'a pas trouvé aujourd'hui, et ce n'est pas faute d'avoir cherché.
Quelques chiffres : 6h52 de selle Moy. 15,8 Max. 42